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Retour sur la mise à jour Google Medic

Mais que s’est-il passé le fameux 1er août 2018 ? C’était le jour du dépassement des ressources de notre planète, me diriez-vous. Mais pas que. Google a-t-il profité de cette triste nouvelle pour effectuer sa nouvelle mise à jour ? En effet, à cette même date le géant d’Internet a mis à jour son algorithme comme il le fait régulièrement pour répondre au mieux aux attentes et besoins des internautes.

Concernant les sites dits YMYL (Your Money Your Life), cette dernière update a entraîné un changement de positions pour certains sites, notamment ceux traitant de la santé. C’est ce qui a conduit Barry Schwartz, fondateur de Search Engine Roundtable et rédacteur en chef de Search Engine Land, à surnommer la mise à jour Medic lors de la publication d’une enquête sur ses effets sur plus de 300 sites.

On pourrait penser que Google n’a pas choisi au hasard cette date puisque les deux nouvelles de ce jour ont un lien étroit avec la vie du consommateur.

Mais qu’est-ce qu’une page YMYL ?

Selon Google, une page est dite YMYL dès lors qu’elle peut affecter la santé, la joie, la sécurité ou encore les finances d’un utilisateur. Et plus précisément lorsqu’elles recueillent des données bancaires ou personnelles en prétendant aider l’internaute lors de moments cruciaux de sa vie. Citons par exemple les sites liés à l’achat d’une maison, d’une voiture, ou encore à une intervention médicale.

Si l’on regarde les chiffres, on constate que parmi les sites touchés par cette mise à jour du 1er août, 42 % viennent du secteur de la santé. (Source: Barry Schwartz, www.seroundtable.com)

Afin de constater les réels impacts, qu’ils soient négatifs ou positifs, il est préférable de prendre quelques exemples. En effet, on peut remarquer que Doctissimo a subi plus qu’il n’a profité de cette mise à jour, puisque son trafic a chuté suite à cette dernière :
graphique
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Alors que pour le site allodocteurs.fr, on remarque une augmentation de trafic entre les mois de juillet et août :
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Au vu de ces constatations, vous pourriez me demander pourquoi Doctissimo a été touché négativement et Allodocteurs positivement par cette nouvelle version du moteur de recherche. La réponse résulte de la prise en compte des critères EAT (Expertise, Authoritativeness, Trustworthiness). On peut parler plus simplement de réputation externe et de réputation interne.

Concernant la réputation externe, il est nécessaire pour Google de clarifier le nom ou statut de la personne qui rédige un article, ou un commentaire. Plus simplement, un article signé par un médecin sera plus valorisé qu’un article rédigé par une personne inconnue. Ainsi, les sites sur lesquels des conseils, des commentaires seront rédigés sans notification de l’auteur seront moins bien positionnés qu’un site auquel participent des personnes expertes ou des organismes reconnus.

Concernant la réputation interne, il est nécessaire de montrer à Google son expertise et de faire preuve de transparence. Cela passe par la création de pages comme « À propos » ou « Qui sommes-nous ? », « Charte de confiance », « L’équipe », « Notre histoire », « Conditions générales »…

Dans un communiqué de presse, Google a précisé que cette mise à jour n’était pas une sanction, mais qu’elle permettait plutôt de faire remonter sur les résultats de recherche des pages de sites plus méritants, qui bénéficiaient d’un meilleur contenu et d’une expérience utilisateur de qualité.

Google peut-il juger qu’un article est rédigé par un non spécialiste en la matière ? Il se base sur le fait que si un article présente beaucoup de références à d’autres sites web, il peut s’agir d’un auteur de type blogueur, alors qu’un spécialiste aurait besoin de moins de sources, son expertise lui suffisant. Mais cette analyse est-elle pertinente dans les faits ? Des spécialités comme la médecine ou le droit ne font-elles pas justement appel à de nombreuses références, bibliographiques ou autres ?

Site web adapté au mobile : l’Index Mobile-First ?

À travers les nombreuses discussions et forums SEO, nous pouvons constater que la mise à jour de Google a également pénalisé ou valorisé des sites en raison de leur version mobile. En effet, il s’avère que certains sites n’arrivaient toujours pas à se positionner sur leur nom de marque, simplement parce qu’ils ne possédaient pas de version adaptée au mobile.

Mais qu’est-ce que l’Index Mobile-First ? C’est tout simplement la priorisation de la version mobile d’une page plutôt que sa version desktop (ordinateur) pour l’indexation et donc le classement dans les résultats de recherche. Il faut donc impérativement soigner sa compatibilité mobile.

Ce choix n’est pas dû au hasard. En effet, si l’on constate les chiffres de cette étude réalisée par We are Social, on remarque nettement une forte augmentation de l’utilisation des smartphones. L’utilisation d’internet sur mobile a augmenté de 49 % par rapport à 2017. Au contraire, l’utilisation du desktop dans la consultation d’une page web recule de 14 % par rapport à l’année dernière.

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Cela s’explique aussi par le fait que les Français utilisent de plus en plus leur mobile de façon diversifiée, grâce notamment à l’apparition de nouvelles fonctionnalités :
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La vitesse de chargement des pages est-elle trop lente ?

La mise à jour a également impacté des sites aux temps de chargement trop longs. Afin de déterminer votre vitesse et votre score, vous pouvez utiliser des outils comme GTmetrix ou encore Google Page Speed Insights. Ces derniers vous recommandent d’améliorer certains points spécifiques afin d’accélérer vos temps de chargement et ainsi mieux répondre aux exigences de l’algorithme de Google. On parle alors d’une optimisation technique.

Mais pourquoi réduire la vitesse de chargement de vos pages ? La réponse tient en une autre question très simple : combien d’internautes quittent-ils un site sans même voir le contenu de la page à cause d’un chargement trop long ? Selon Google, en 2017, plus de la moitié des internautes mobiles ont préféré partir de la page qui ne charge pas au bout de 3 secondes. Cela impacte considérablement le taux de rebond. Pour rappel, le rebond intervient lorsqu’un internaute consulte une seule page de votre site et s’en va sans réaliser la moindre action. Un taux de rebond élevé est souvent un mauvais indicateur et cela peut être dû à votre vitesse de chargement. Cependant, dans certains cas, l’internaute peut trouver directement l’information recherchée sur la landing page (page d’atterrissage) et partir satisfait. Le taux de rebond est donc à étudier en faisant preuve de nuance.

En résumé, la mise à jour Google du 1er août 2018 a impacté en grande majorité des sites dits YMYL, et gratifié des sites qui respectent les valeurs EAT. Néanmoins, tous les sites doivent respecter chacun de ces critères :

  • EAT
  • version mobile
  • vitesse de chargement

 Il est indispensable de s’attarder sur ces points afin de rectifier le tir ou d’éviter d’être déclassé au cours des prochains mois.

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