La recette d’un bon UX writing

Peut-on soigner tous les maux par des mots ? En tous les cas, l’expérience utilisateur s’améliore aussi bien par le design que par les mots. Au moment d’être lu par un internaute, de s’adresser à lui, il paraît crucial de savoir comment le cueillir. Un peu comme cette belle et brillante pomme rouge que le serpent tente de vous faire attraper, un contenu doit être attirant. Écrire pour l’utilisateur, n’est-ce pas au fond bien savoir manier les mots ?

Tout ne se limite pas à la plus belle plume pour le concours du meilleur littéraire du café de Flore. S’attacher à formuler de jolies phrases, c’est bien, mais les écrire pour l’utilisateur c’est encore mieux. Il est, au final, la pierre angulaire dans votre construction d’un contenu. Alors vous, le bâtisseur, devez garder les bons outils en main avant de vous lancer sereinement et être sûr de savoir où aller pour un unique but : faire plaisir à vos lecteurs !

Quelques rappels sur l’UX writing ?

Utilité, inspiration, empathie : trois notions souvent attribuées à l’écriture UX. Elle constitue les grandes étapes auxquelles il est essentiel de se frotter lorsque l’on souhaite optimiser son site en UX. C’est un travail particulier effectué sur les différents textes destinés à être lus. 

Un UX writer n’est pas seul derrière son écran à effleurer les touches du clavier avec ses doigts. Il travaille au contraire en étroite collaboration avec l’UX Designer, dont les tâches sont différentes mais contribuent à la même finalité.

Cette fine équipe de rédacteur/designer s’attache à “cerner” les comportements des utilisateurs actuels et en devenir. Cela passe par comprendre comment ces derniers raisonnent face à un outil numérique (application mobile, site web,…).

picto writing

Pour reprendre le triptyque de départ : 

  • L’utilité comprend l’ensemble des éléments qui vont rendre service au lecteur. Comme des réponses aux questions qu’il se pose. 
  • L’inspiration touche à tout ce qui rend un contenu attirant pour l’utilisateur. Le style, le ton, les mots, les couleurs, tout est de mise pour qu’il se sente à son aise. 
  • L’empathie quant à elle est la base de tout le reste. l’UX writer aura pour mission de créer du sentiment avec l’utilisateur en le comprenant davantage. 

Malgré son énergie débordante pour l’écriture, un UX writer doit pouvoir coller à la pâte, au style de l’entreprise pour laquelle il écrit. Il laissera ainsi transparaître une certaine identité que l’utilisateur cherche bien souvent à retrouver.

Les ingrédients de l’écriture UX

Pour être sûr de ce que l’on écrit et de comment l’écrire, chaque rédacteur UX doit savoir se poser les bonnes questions. En gardant toujours à l’esprit qu’il s’agit de proposer du contenu “catchy” à l’utilisateur, un rédacteur adopte une communication particulière : il doit littéralement parler à l’utilisateur par l’écriture qu’il va proposer. 

Un plat réussi, c’est une multitude d’ingrédients qui mis ensemble vont stimuler correctement les papilles gustatives de celui qui est servi. Dans le cas de la rédaction de contenu, c’est exactement le même process : le lecteur s’apprête à goûter ce que vous lui proposez, avec ses yeux et son esprit. 

Passer son utilisateur à la loupe 🔍

Un UX writer doit toujours raisonner comme si il cherchait à séduire celui qui va le lire. En amont, avant même de penser à l’aborder, il doit s’y préparer au mieux. Cela va passer par récolter un maximum de renseignements sur l’utilisateur, ses goûts, ses choix, ses habitudes. Comprendre ce qui le fait “craquer” est la meilleure façon de trouver comment le séduire.

Au moment de mener votre petite enquête, les meilleures cartes à sortir pour vous aider sont les entretiens ou questionnaires avec les actuels et futurs utilisateurs. Les réponses vous donneront une première idée du chemin à emprunter. En outre, vous pourrez réaliser une matrice du mindset de l’utilisateur (son état d’esprit) pour déterminer sa manière de raisonner et de se comporter. Enfin, il vous sera possible de mettre en place des wireframes (maquettes) pour tester ce qui s’adaptera le mieux à l’utilisateur. 

Faire simple et efficace

Ça y est, vous l’avez compris. Vous savez pour qui écrire, comment cette personne pense, et ce qu’elle va vouloir retrouver dans votre contenu. 

À votre plume de jouer maintenant ! 

Pour autant, l’UX writer n’a pas carte blanche et ne peut pas faire comme il veut. Ce n’est pas pour lui-même qu’il écrit, mais pour un profil bien particulier qu’il cherche à accrocher. Il ne doit donc pas tomber dans le piège de se plaire à lui-même en écrivant et doit prendre un peu de hauteur. Sauf si l’écriture recherchée par l’utilisateur est extrêmement littéraire ou pointilleuse, vous devez vous adresser à lui de la manière la plus simple possible. 

« Pensez comme un sage, mais communiquez dans la langue du peuple ». 

William Butler Yeats (poète)

De la même façon qu’un journaliste rédigera sa chronique radio comme s’il discutait à la machine à café, vos mots et votre vocabulaire doivent être accessibles. Ce qui implique de s’écarter des jargons avec des mots trop techniques, propres à un univers ou une thématique. 

Dans la même idée, vous devez produire l’écriture la plus efficace possible : 

  • Faire des phrases courtes au maximum. Ce qui permet d’ailleurs de pouvoir aller à l’essentiel sans trop s’éparpiller. 
  • Utiliser des tournures qui n’induisent pas les lecteurs en erreur. Comme sur un circuit automobile, éviter notamment les doubles sens. Et bien que vous ne soyez pas dans une voiture, vous pilotez un projet à destination de l’utilisateur. 
  • Garder aussi une grosse place dans le coin de sa tête pour la lisibilité. Aérer vos paragraphes et phrases, mettez vos idées fortes en valeurs (en soulignant ou en passant certains mots en gras par exemple).

Savoir employer le bon ton

Il est évident qu’en vous adressant à une personne au comportement et aux besoins particuliers, vous allez devoir adapter votre discours et sa posture en conséquence. 2 questions à se poser à ce moment-là : pourquoi j’écris ce contenu ? et que cherche l’utilisateur ici ?

Tout se joue aussi sur l’identité de l’entreprise que vous souhaitez laisser transparaître au lecteur. Souvenez-vous de ce que vous venez de lire un peu plus haut : un UX writer doit incarner l’esprit de son entreprise, il en est véritablement la voix. C’est pour cela qu’il ne doit jamais partir du principe qu’il a une liberté de ton.

Communiquer la bonne personnalité d’une entreprise est une chose, mais il vous faudra aussi comprendre comment doser et adapter votre ton. En connaissant l’utilisateur et son comportement, il deviendra plus facile de le savoir. Vous saurez comment jouer la carte de l’humour, de la pédagogie ou encore de l’inspiration à n’importe quel moment. Et le résultat sera un parfait juste-milieu entre l’émotion et l’information.

- Connaissance - identité - ton - simplicité - efficacité -

On s’aperçoit bien que tous ces ingrédients sont interdépendants. Alors gardez-les bien en tête avant de vous mettre à votre clavier, et surtout : séduisez votre utilisateur !

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